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Lutte contre le tabagisme en Afrique de l’Ouest : La CEDEAO et l’UEMOA pour le relèvement des droits d’accises

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Mbourtv – Société : La consommation des produits du tabac et son impact sur la santé des populations. Au menu de discussion aujourd’hui à Mbour. En effet, l’organisation mondiale de la santé fait état en moyenne de Huit million de personnes qui décèdent dans le monde à cause du tabac soit, quatre cent soixante mille dans les pays dits en voie de développement. Compte tenu du lourd tribut que l’Afrique paie au tabagisme et dans le souci de préserver les jeunes, de plus en plus tentés par ce fléau, le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES), en collaboration avec le Ministère des Finances et du Budget, a décidé d’organiser une conférence régionale de trois jours à Saly pour trouver des pistes de solutions.

Bon nombre de pays dits en développement ont ratifié une convention de l’OMS visant à lutter contre le tabagisme. D’ailleurs c’est en ce sens que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) a adopté en décembre 2017 une directive visant à durcir la politique de taxation du tabac. Mais à cause du manque d’harmonisation de cette directive, l’application peine à se faire.

Selon, Dr Abdoulaye Gning, venu représenter le Ministre des Finances, et du Budget, c’est pour remédier à cette situation que se tient cette présente conférence régionale. Le but étant de faire en sorte que la capacité des Etats membres de l’UEMOA et de la CEDEAO soit renforcée.

Compte tenu de l’impact que peut avoir le manque d’harmonisation de ces directives sur le plan économique, il est devenu urgent de faire en sorte que les droits d’accises sur les tabacs initié par le CRES soient appliqués, a-t-il estimé. « Si nous refusons d’harmoniser ces directives. Si nous refusons de l’intégrer dans le dispositif interne des Etats membres, nous risquons de lourdes conséquences, telles que la contrebande qui est très néfaste pour l’économie car nous faisant perdre près de sept cent milliard au niveau de la CEDEAO», explique M.Gning.

L’autre aspect néfaste lié au tabac, c’est est qu’il constitue, selon le représentant du Ministre Abdoulaye Daouda Diallo, le secteur de prédilection des contrebandiers dont les recettes permettent le financement du terrorisme.

Préconiser une fiscalité forte contre les produits du tabac.

Pour le Professeur Abdoulaye Diagne, Directeur Exécutif du CRES, nombreuses sont les contraintes et obstacles notés en matière de lutte contre le tabagisme. Pour lui, la solution incontournable qui peut régler ce problème est l’application d’une fiscalité qui permettra d’augmenter considérablement les prix des produits du tabac.

« En effet, si on augmente ses prix, cela pourra dissuader beaucoup de fumeurs. Soit ils vont arrêter de fumer, soit ils vont réduire leur consommation », fait –il valoir. L’autre point bénéfique pour l’économie, à son avis, est que cela augmentera les recettes fiscales, ce qui permettrait à nos Etats de faire face à leurs dépenses de santé causées par le taux de prévalence des maladies causées par le tabac.

Toutes choses, qui font qu’il trouve important de soutenir ces États dans le but d’avoir un cadre réglementaire qui aidera à favoriser l’application d’une fiscalité forte qui permettra de faire face au tabagisme. Ce cadre réglementaire existe, ce sont les directives adoptées par la CEDEAO. Cependant il existe des obstacles qui empêchent sa mise en œuvre, dit-il.

Revenant sur la loi permettant de lutter contre le tabac dans notre pays, Abdoulaye Diagne s’en réjouit car dit-il, cette loi a permis aux autorités d’avoir plein pouvoir de décision en ce qui concerne l’utilisation du tabac. En effet cette loi leur (les autorités) permet d’avoir les instruments efficaces pour lutter efficacement contre ce fléau dangereux pour chaque personne, « Il est possible pour une autorité préfectorale, d’adopter un arrêté permettant l’interdiction d’usage et le commerce du tabac dans sa localité, si ces actes sont de nature à troubler l’ordre public », dit-il.

Ainsi il se réjouit de cette loi d’autant plus que, trouve-t-il, elle offre un cadre juridique justifiant l’interdiction du commerce ou de la consommation du tabac dans des villes comme Touba.

Anta Fofana

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