Diass : Le futur Président de la République ne doit pas être un dogmatique(le Maire Mamadou Ndione )
Mbourtv -Video -Politique : Déclaration de Mamadou Ndione du 24 février 2024 Sur la situation nationale
Une fable nous apprend l’histoire de deux frères qui avaient interrompu par sagesse leur bagarre pour faire face à un lion entré dans la maison. En 1936, pour faire face au Japon, les deux ennemis chinois (l’Armée rouge et l’Armée nationale révolutionnaire) ont joint leurs forces sur la base
d’un accord qui déboucha par la suite sur la reconnaissance de l’existence légale du Parti communiste de Mao.
Nous ne sommes ni en Chine encore moins dans la fable. Nous sommes au Sénégal. Le Sénégal de 2024.
Notre pays a du gaz et du pétrole. Il est dans un environnement sous-régional difficile avec la présence du terrorisme chez certains de nos voisins notamment à l’Est. Certains parlent même de présence terroriste à Kayes c’est à dire à 250 km de Tamba et à moins de 750 km de Dakar.
Dans un autre registre, le Sénégal gère depuis plus de quarante ans une situation intérieure marquée par une douloureuse rébellion heureusement en voie de cicatrisation grâce au sens de responsabilité des uns et des autres ; avec la signature des accords de paix du 4 août 2022 à Bissau.
Au même moment, comme dans la plupart des pays du monde, le Sénégal subit des pressions internationales venant des lobbies de toutes sortes qui cherchent à universaliser leurs hobbies dans un monde de plus en plus incertain.
On voit chaque jour les drames qui se déroulent avec leurs lots de morts dans la crise russo-ukrainienne, celle entre Israel et le Hamas et celle à nos portes au Sahel au moment où le monde retient son souffle devant la tension latente à Taiwan opposant la Chine aux occidentaux pour ne dire la Chine aux USA. On voit la montée en puissance de la crise entre les deux Corée et la guerre quasi ouverte entre le Rwanda et la République démocratique du Congo pour ne citer que ces cas.
On voit dans l’espace CEDEAO le retour de régimes militaires au pouvoir sans que cela n’endigue le terrorisme de plus en plus présent, fort et complexe.
Les spécialistes de la géopolitique mondiale prédisent un glissement de plus en plus effroyable vers une guerre des puissances qui ont des intérêts divergents dans plusieurs foyers de tension et de conflits à travers le monde.
Bref, les guerres les plus isolées se mondialisent de plus en plus.
Pour faire simple, on peut dire que le Sénégal un pays du globe terrestre est comme assis sur un arbre de complexité à plusieurs branches.
C’est pourquoi, vouloir réduire la situation de notre pays à une équation simple à résoudre par un coup de baguette magique est une attitude de béate naïveté extrême.
Le monde n’est pas simple. Le Sénégal aussi n’est pas du tout simple.
A vrai dire, le choix bientôt du citoyen Sénégalais qui va, durant au moins 1826 jours engager toute une Nation en qualité de Président de la République nécessite beaucoup, beaucoup et beaucoup d’attention.
Il ne doit pas s’agir comme au loto ou sur un coup de tête de choisir par défaut. Il faudra se dire qu’un mauvais choix pourrait être lourd de conséquence pour le présent, le futur immédiat et tout le devenir de notre pays.
Face à la complexité des équations à résoudre, il est bon de se rappeler que notre pays, cinquième (5ème) puissance gazière d’Afrique et vingt-septième ( 27ème) mondiale, a adopté depuis 2019 (c’est à dire il y a 5 ans) un nouveau Code pétrolier et une loi sur le Contenu local dans les hydrocarbures.
Ces deux mesures qui font du gaz et du pétrole Sénégalais un adjuvant essentiel du développement endogène de notre pays sont de haute portée patriotique.
Il ne faut pas se voiler la face. Ces mesures dérangent et sont pour une large part dans le double jeu actuel de certaines officines étrangères trop intéressées par le Sénégal et qui peinent à comprendre que notre pays prennent en toute souveraineté des décisions hautement patriotiques.
A titre d’exemple, sur le gisement Grand Tortue Ahmeyim ou GTA, sur décision conjointe des Chefs d’État du Sénégal et de la Mauritanie, un audit des coûts déjà engagés par le partenaire étranger est en cours pour s’assurer que nos deux pays ne sont pas bernés.
Autre exemple, sur le gisement de Yakaar-Teranga qui est l’une des plus grandes découvertes de gaz au monde de ces dernières années, le Sénégal n’a pas cédé au chantage d’un des partenaires étrangers qui voulait valider l’option d’exportation d’une bonne partie du produit au moment où notre pays a adossé ce projet à l’utilisation locale via le « gaz to power » pour plus de souveraineté énergétique.
Sur le champ pétrolier de Sangomar offshore, le Sénégal veille au grain comme en atteste le récent redressement fiscal important fait au partenaire suite au rachat en 2020 des droits d’exploitation.
C’est dire qu’à l’arrivée à Sangomar de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement ou FPSO baptisée Léopold Sédar Senghor et dans dans les eaux sénégalo-mauritaniennes du FPSO de GTA, notre pays en totale indépendance compte gérer son pétrole et son gaz pour son développement endogène.
C’est dire également la complexité des sujets sur lesquels le Sénégal se défend et defend en toute liberté ses choix de développement.
Vous comprendrez donc que devant cette complexité, en rajouter à l’instabilité serait comme mettre du pétrole sur le feu. Notre pays a intérêt à la pacification pour ensemble relever les défis.
Dieu sait que les épreuves traversées depuis trois (3) ans, auraient pu plus qu’ébranler faire imploser notre pays. On ne jette des pierres que sur des arbres porteurs de fruits disait l’autre. L’arbre Sénégal est porteur de fruits, de fruits murs.
Notre pays dans la douleur a pu traverser les difficultés en préservant l’intégrité territoriale face aux réelles intentions de déstabilisation. Si cela a pu se faire, c’est grâce au sens de la mesure de notre peuple et à une intelligente souveraineté militaire dans la définition et la mise en œuvre de nos stratégies endogènes de défense et de sécurité.
Ces moments difficiles ont hélas causé des pertes en vies humaines qu’il faut déplorer avec vigueur. C’est le lieu pour moi de prier pour le repos de l’âme de tous les disparus et prier aussi pour la fin de l’escalade fratricide.
Il nous faut savoir que depuis le choc puissant de la Covid-19, le monde n’est pas complètement guéri de la crise économique et sociale.
Notre pays gère bon an mal an avec des difficultés liées aussi aux impacts de la crise mondiale issue de la Covid-19 et des incertitudes de l’éventualité d’une guerre d’envergure mondiale (pour ne dire guerre mondiale) si on observe les velléités guerrières éparses citées plus haut.
Ce monde en crise subit hélas des assauts civilisationnels puissants.
Sur le front culturel et cultuel, le Sénégal résiste intelligemment et obstinément pour préserver ses valeurs face à l’insidieuse puissance des lobbies de toutes sortes.
Il faut dire clairement que nous n’avons pas de leçons à recevoir au plan cultuel d’un quelconque groupe mu par des formes dangereuses d’internationalisation des pratiques religieuses.
Quelle que soit l’obédience religieuse d’un compatriote, il mérite protection et respect ; mais il se doit aussi de respecter nos religions et les belles variantes de nos façons de les pratiquer dans la paix et la concorde.
Il est de la responsabilité de l’Etat, sans ingérence, de tout faire pour éviter un saccage des fondements de l’héritage issu par exemple des bases confrériques qui sont des remparts contre certaines formes d’intolérance.
La grande offensive de déstabilisation de la plupart des pays du Sahel est passée par la porte de la négation par la prêche et ensuite par l’attaque ouverte de pratiques héritées des précurseurs des religions révélées dans nos pays.
L’ADN du Sénégal est fait de diversités complémentaires dans paix, le respect mutuel et la concorde.
Prôner un changement d’ADN du Sénégal, est une façon de semer les bases d’une confrontation fratricide propice au pillage de nos ressources. Nous ne devons pas donner une occasion aux larrons.
Les citoyens doivent savoir que derrière les pressions de tous ordres, il y a la question économique fondamentale qui souvent enfourche les manteaux occasionnels de la croyance.
Nous devons éviter d’être les dindons de la farce d’une planification d’actions faites pour mettre la main sur nos ressources. Dans cette tentative, il arrive même que des groupes antagoniques qui se regardent en chiens de faïence s’unissent de façon conjoncturelle pour des objectifs précis de déstabilisation. Ils l’ont réussi dans beaucoup de pays Africains. Ils échoueront et doivent échouer au Sénégal ; un pays libre dans le choix de ses partenaires.
Durant les douze dernières années, un pays comme la Chine est passé de vingt-quatrième (24ème) à partenaire économique numéro un (1) du Sénégal avec une Turquie plus présente dans les grands projets.
Durant la crise russo-ukrainienne, sous le leadership du Sénégal une bonne partie de l’Afrique ne s’est pas alignée sur l’un des belligérants.
Face au nouveau diktat pour l’arrêt des investissements sur les énergies fossiles, le Sénégal est au front du refus.
Il en est de même au sein du système des Nations unies et dans les médias du refus catégorique d’acceptation de l’universalisation de certains phénomènes et hobbies.
Pensez-vous que ces prises de position n’agacent pas dans certaines officines ?
Heureusement que le Sénégal est un baobab qui a aussi les aptitudes du roseau.
Le futur Président de la République ne doit pas être un dogmatique. Il devra sans trop d’exubérance être à la fois le baobab qui résiste et le roseau qui ploie sans rompre.
A vrai dire, nos concitoyens doivent savoir que l’élection présidentielle de 2024 est dangereusement grosse de deux Sénégal possibles :
Si nous élisons un inapte à la fonction, nous allons fragiliser notre pays face aux lobbies économiques, culturelles et cultuelles pour ne dire civilisationnelles du monde.
Si nous élisons un apte à la fonction, cela donnera plus de gage de consolidation d’une Nation qui va garder sans bomber le torse le cap accéléré d’un développement endogène et d’une résistance africaine intelligente.
A voir les tirs groupés durant ce moment de vacillement institutionnel, c’est à se poser les quatre questions essentielles suivantes :
1- Notre position de pays pétrolier et gazier dérangerait-elle ceux qui préfèrent nous mettre dans une posture d’éternel demandeur d’aide ?
2- Les prises de position du Sénégal face aux lobbies sur des problèmes sociétaux et face aux superpuissances agaceraient-elles les donneurs à la fois de leçons et de mauvais exemple ?
3- La préservation de notre modèle cultuel d’équidistance de l’État protecteur de notre héritage indisposerait-elle les nouveaux prêcheurs d’un expansionnisme religieux faussement universel ?
4- Notre stabilité au milieu du feu de l’Afrique de l’Ouest susciterait-elle la douce « jalousie amicale » de certains qui n’ont pas la même lecture des notions d’intangibilité et d’intégrité territoriale que la majorité d’entre nous ?
Ces quatre questions doivent aujourd’hui inviter à une introspection de tous les patriotes sincères.
Au-delà des nuances et différences des projets politiques, les thématiques majeures et utiles pour le débat de campagne et le profil des candidats devraient être analysés autour des cinq (5) grappes de problématiques que sont :
1- l’intangibilité, l’intégrité et l’inaltérabilité du territoire et de la souveraineté nationale ;
2- l’unité nationale, le respect des libertés et la promotion des droits du citoyen ainsi que l’élimination des injustices, inégalités et discriminations ;
3- la séparation et l’équilibre des pouvoirs dans le respect et la consolidation d’un État de droit ;
4- l’accès des citoyens aux services publics et à l’exercice du pouvoir ;
5- les relations cordiales, loyales et équitables entre le régime élu et l’opposition démocratique.
Beaucoup de choses ont été faites au niveau de ces cinq grappes de problématiques. Il reste aussi beaucoup de choses à faire et à parfaire. Il en restera toujours à faire et parfaire.
Sauf populisme béat, les candidats à l’élection présidentielle doivent éviter de vendre aux populations l’idée d’un « État-Zorro » qui va résoudre tous les problèmes.
Dans un monde déjà nouveau et amplement incertain pour tous, quelles doivent à la fois être la posture, la largesse d’épaule et le sens de l’équilibre du Président de la République qu’on va élire c’est à dire ce civil Chef Suprême des Armées et de notre diplomatie ?
Nous devons comprendre que les nouvelles guerres asymétriques opposent des armées régulières à des groupes terroristes et posent plus de complications pour les États.
Il arrive que des grandes puissances, en fonction de leurs intérêts utilisent ces groupes armés comme moyens de pression sur les États démocratiques.
Devant ce magma d’incertitudes, qui doit être en 2024 cet homme (ou cette femme) pour répondre à la complexité de l’emploi ?
Cet homme (ou cette femme) qui sera choisi, aura-t-il un leadership éprouvé, une sagesse, une fermeté et une expérience toutes adossées à une bonne connaissance de la complexité du monde ?
En vérité, il faut que l’électeur Sénégalais sache que le Président de la République, gardien de la Constitution incarne et doit impérativement incarner l’Unité nationale.
Il doit sociologiquement et culturellement nous ressembler pour ensuite nous rassembler.
La marque du Sénégal est la tolérance, l’équilibre et l’acceptation mutuelle de nos nuances en tout sans véritable différence. Un Président de la République doit être le garant de cet équilibre.
Le Président de la République ne devrait pas être prisonnier ou otage de ses convictions. Il devra se faire violence et accepter d’être la synthèse des convictions de tous les segments sociaux.
En plus de sa station de garant du fonctionnement régulier des institutions, sa mission essentielle est de veiller sans fléchir à la préservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire.
Bientôt, il va falloir choisir.
Qui choisir ? Qui ?
En âme et conscience, mon intime et manifeste conviction est que l’intérêt du Sénégal actuel réside dans le choix du candidat Amadou Ba pour conduire les destinées de notre pays.
Il suffit de répondre à cinq (5) questions pour s’en convaincre
1- Quel est le candidat qui a des prédispositions pour commander en intelligence toutes les forces Sénégalaises de Défense et de Sécurité ainsi que toute notre Administration et nos Diplomates ?
C’est Amadou Ba puisque qu’il connaît les enjeux de Défense, de Sécurité et la Politique étrangère largement plus et mieux que les 18 candidats. Il connaît par cœur les dossiers stratégiques du Sénégal.
2- Quel candidat est le mieux placé pour la garantie de l’intégrité territoriale, la paix et la sécurité au Sénégal notamment au niveau des régions frontalières ?
C’est Amadou Ba parce qu’il connaît les enjeux et la façon de faire pour maintenir les acquis de la paix et de la sécurité de chacune de nos 14 régions.
3- Quel candidat pourra le mieux assurer la paix et la coopération entre le Sénégal et le reste du Monde notamment nos voisins (Mauritanie, Mali, Guinée, Guinée Bissau et Gambie) et l’Afrique ?
C’est Amadou Ba parce qu’il était là quand le Sénégal réglait la crise gambienne en 2016, quand le Sénégal jouait un role important dans la construction du pont Sénégambie et quand notre pays lançait avec la Mauritanie les travaux du pont de Rosso. Amadou Ba était là lors de la signature des accords avec la Mauritanie sur le partage du gaz. Les excellentes relations avec les pays voisins montrent que Amadou Ba est l’homme expérimenté qu’il faut pour la paix et le respect mutuel.
4- Quel candidat pour garantir la continuation du PSE avec des actions et réalisations importantes en plus de l’inclusion sociale et l’équité territoriale ?
C’est Amadou Ba parce qu’il a joué un rôle important dans la réalisation du bilan et la planification du PSE. Il connaît les dossiers d’émergence du Sénégal mieux que tout autre candidat.
5- Quel est le candidat qui a le plus d’expérience et de sens de la mesure pour ne pas perdre du temps au lendemain de son élection ?
C’est Amadou Ba parce qu’il est le plus expérimenté, le plus calme, le plus mesuré et largement le plus apte pour ne pas perdre du temps. Il connaît bien tous les grands dossiers.
En conclusion, nous devons convenir que la fonction de Chef d’État requiert une QUALIFICATION et Amadou Ba qui a été DG des impôts et Domaines, Ministre de l’économie et des Finances, Ministre des Affaires étrangères et Premier Ministre est le plus qualifié que nos 18 autres illustres compatriotes candidats.
Amadou Ba pourra aider à tisser les toiles de la cohesion nationale en ces moments de crispation.
Sa candidature bien portée en totale sincérité par toute la coalition Benno Bokk Yaakaar et des segments sociaux épris de paix, de progrès et de cohésion nationale passera largement au premier tour.
Je crois sincèrement qu’il est et a largement le meilleur profil.
Il faudra simplement de la sincérité et un portage de cette mission collective par les meilleurs d’entre nous.
Que Dieu Le Seul Sachant fasse ce qu’il y’a de mieux pour notre cher pays le Sénégal dans la paix, la prospérité, la robustesse et la concorde.
Votre Serviteur
Mamadou NDIONE
Maire de Diass