Mbourtv -Foncier :Comme annoncé récemment par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye la dernière fois qui, en compagnie de son collègue du gouvernement, Abdou Karim Fofana, ministre de ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, les négociations avaient été reprises entre le PDG du groupe SEDIMA, Babacar Ngom et les représentants des populations du village de Ndengler, dans la commune de Ndiaganiao, afin de trouver une entente profitable à toutes les parties concernées par le litige foncier qui continue de défrayer la chronique.
Seulement, les espoirs de trouver un terrain d’entente se sont fondus comme du beurre sous le soleil.
En effet, l’homme d’affaire a qui les populations reprochent de mettre la main sur leurs terres, en exigeant que celles-ci leur soient restituées, a quasiment campé sur sa position.
Ngom a dit avoir promis de libérer 3 blocs, ce qui représente le tiers des champs des villageois. Mieux, le patron du groupe SEDIMA SA aurait même soutenu qu’il les prête aux villageois pour une durée d’un an, histoire de leur permettre de l’exploiter durant cette période.
Sachant que l’homme d’affaire n’est pas prêt de céder d’un iota, les populations du village de Ndengler ont tout simplement refusé la proposition, en réclamant l’intégralité des terres que Babacar Ngom leur a prises, qui sont estimées à 75 hectares.
Finalement, le sous-préfet de l’arrondissement de Sessène, les villageois et Babacar Ngom lui-même n’auront abouti à rien, du moins, pour l’instant.
En ce début d’hivernage, les populations du village de Ndengler, dont l’agriculture et l’élevage constituent leurs principales activités, interpellent le Chef de l’Etat, le président de la République Macky Sall, qui a signé le décret attribuant le titre foncier à Babacar Ngom, de leur remettre intégralement leurs terres.
Le 13 juillet dernier, les populations du village voisin de Ndengler, Djilakh, dans la commune de Sindia, regroupées au sein du Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh, avaient battu le macadam pour réclamer à Babacar Ngom, la restitution de 225 hectares qui leur permettraient de développer de projets agricoles avec le soutien des pouvoirs publics.
Lors d’une conférence de presse le jeudi 9 juillet dernier, Babacar Ngom avait expliqué que c’est en 2012 que l’ancien maire de Sindia, Ousmane Lô, s’était engagé à affecter des terres au groupe SEDIMA, dans le cadre d’un projet agricole.
D’après M. Ngom, la municipalité de Sindia a reçu, en 2012, 30 millions de francs CFA pour l’attribution des terres en question. C’est par la suite, ajoute-t-il, qu’une délibération a été faite pour le compte de son entreprise, sur une superficie de 300 ha, en date du 4 décembre 2012. Les populations ont annoncé une marche nationale le 17 juillet prochain.
Cette affaire dite de Ndengler a été révélée au grand jour par les sorties des populations de cette localité voisine de Djilakh dont les populations réclament, elles aussi, une partie des terres attribuées à l’industriel. Le dossier, très médiatisé, mobilise l’opinion publique et a fait resurgir la récurrente question de la gestion du foncier au Sénégal, où des litiges de ce genre se multiplient depuis quelques années.
La rédaction