Mbourtv – Santé : La section départementale de Mbour du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) est très remontée sur l’occupation anarchique de la devanture des centres de santé. Hier, les agents de santé, à l’occasion de leur assemblée générale ont dénoncé ce fait qui malheureusement semble être banale aux yeux des autorités.
À la devanture du centre de santé de Tefess, les marchands ambulants et les tabliers ont fini par coloniser les lieux de sorte qu’il est quasiment impossible de se frayer un chemin. A cause de cette foule immense et l’extension du marché central qui a fini par engloutir le district sanitaire, les malades rencontrent toutes les difficultés pour y accéder. Et c’est le même triste constat qu’on observe au centre de santé de Médine. Très frustrés de cette situation, les agents de santé ont dénoncé avec la dernière énergie l’inertie des autorités qui semblent être complice de la situation.
L’assemblée générale ordinaire de la section départementale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) s’est tenue ce mercredi, dans l’enceinte du centre de santé de Tefess. Il s’agissait pour les syndicalistes de dénoncer l’occupation anarchique des devantures du centre de santé de Tefess et du poste de santé de Médine.
Mais, d’une part, la situation précaire des agents de santé communautaire du Sénégal qui peinent à subvenir à leur besoin tels que la prise en charge médicale, le logement etc même en tant qu’agents assermentés faisaient partie du chapelet de doléances.
D’autre part, les points évoqués ont aussi porté sur la sécurité des agents de santé qui sont souvent victimes d’agressions dont la dernière en date est la tentative de viol sur une sage-femme qui a fini par évacuer à l’hôpital dans un état critique. « De tels actes sont récurrents dans beaucoup de zones du Sénégal dû au manque de sécurité dans certains postes de santé et pourtant l’on sait que l’État à les moyens nécessaires pour éradiquer cette situation » a fustigé Dame SECK, secrétaire général de la sous-section SUTSAS du district sanitaire de Mbour.
Enfin, les travailleurs dénoncent surtout le manque de considération des autorités car le département de Mbour est laissé en rade concernant les quotas dont il bénéficie dans le recrutement dans la fonction publique. « On veut vraiment que l’État remédie à ces problèmes car ses agents de santé font corps et âme pour satisfaire les besoins des populations en Santé donc le minimum est que l’État les recrute comme des contractuels au niveau du ministère de la santé » a martelé le secrétaire de la sous-section SUTSAS.
Anta Fofana