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Mamadou NDIONE dévoile sa vision : Cosec, ses projets pour Diass

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Mbourtv – Entretien : Mamadou NDIONE dévoile sa vision : Cosec, ses projets pour Diass

1. Quel est votre bilan depuis votre nomination à la tête du Cosec ?
Bilan c’est trop dire puisqu’il s’agit d’une œuvre collective et continue. Nous sommes arrivés au COSEC en octobre 2017 sur la base du décret du Chef de l’État Son Excellence Monsieur le Président Macky Sall qui nous a donné l’occasion de traduire dans ce domaine sa vision bâtie sur l’inclusion et l’équité. J’ai avec le comité de Direction et le Conseil d’Administration du Cosec axé nos initiatives dans les missions originelles de cet établissement public à caractère professionnel en intervenant dans l’accompagnement des chargeurs importateurs et exportateurs sénégalais. Le plus spectaculaire des résultats de cette action a été la réussite du challenge des exportations d’anacarde. De 56 tonnes en 2017, les exportations d’anacarde ont été multiplié par 1 000 pour passer en 2019 à 56 000 grâce à une forte implication du COSEC qui a organisé une synergie de tous les acteurs du pole Casamance et les auxiliaires de la chaine logistique. En 2020, en dépit de la crise née de la COVID-19, les exportations d’anacarde ont dépassé les 40 000 tonnes.
Le COSEC durant ces trois ans à beaucoup fait en termes de dématérialisation et d’appropriation de ses activités. Nous sommes devenus le seul pays africain à gérer seule toute sa procédure de délivrance du Bordereau de suivi des cargaison document obligatoire de la chaine logistique. Nous avons déployé d’autres applications web comme la bourse de fret ou BDF, l’exposition virtuelle permanente ou EVP, la plateforme TRACE ou traitement des réclamations et avis des chargeurs entrepreneurs. Nous avons aussi renforcé le programme d’équipement et d’accompagnement budgétaire des 28 chambres consulaires du Sénégal avec lesquelles nous travaillons actuellement dans un vaste programme de résilience orienté vers les exportations.
A l’international, le leadership du COSEC s’est renforcé. Nous avons organisé en 2019 le lancement mondial des règles incoterms 2020 devant régir la simplification des relations contractuelles entre acheteurs et vendeurs. D’ailleurs récemment, nous avons organisé un webinaire international de partage de ces règles. Si cela a été possible c’est parce que le COSEC est membre représentant le Sénégal au niveau de la Chambre de Commerce International CCI. Au niveau africain, le leadership du COSEC est très bien apprécié au niveau de l’Union des Conseils de Chargeurs UCCA.
2. Quels sont les grands projets du Cosec ?
Durant ces trois ans et quelques, nous avons essayé de renforcer les ressources du COSEC avec la promotion du BSC et une stratégie de recherche de revenus pérennes avec des projets structurants dont certains orientés vers la résolution des problèmes logistiques du pays profond.
Les grands projets du COSEC iront vers cet axe double de renforcement des moyens d’intervention tout en restant dans notre cœur de métier d’assistance multiforme des chargeurs et opérateurs économiques nationaux.
Déjà nous sommes avec notre armement COSAMA SA dans le cabotage sous régional avec une flotte composée de deux navires cargos qui vont de plus en plus tisser des liens pour permettre à l’Afrique de se positionner dans la logistique maritime africaine. Nous allons davantage tirer profit de ce que le Chef de l’Etat est en train de faire en termes de révolution portuaire et logistique avec les ports de Bargny-Sendou, Ndayane, Ndakhonga et les autres ports secondaires du pays. Le COSEC sera également présent dans la résolution des équations logistiques par la participation aux vaste chantiers de mise en place d’entrepôts de stockage, de maitrise de la chaine de conservation de produits périssables, d’aires de repos et de stationnement des camions transportant des marchandises, de ports secs etc.
Nous le faisons avec la ferme conviction que le Sénégal doit tirer profit de ce vaste marche africain de 1 200 000 000 de consommateurs avec la Zone de Libre Echange Continentale Africaine qui est lancé officiellement depuis le 1er janvier 2021.
Au niveau des projets, le numérique aussi sera renforcé de même que les modes d’intervention innovant pour les chargeurs.
3. Quel est le poids du Cosec dans l’économie du pays ?
Pour mesurer le poids du COSEC dans l’économie nationale, il faut se dire que nous sommes présents dans les quatorze régions du Sénégal à travers notre forte implication dans le travail des 28 chambres consulaires du pays sans compter le travail que nous faisons avec toutes les filières exportatrices.
Pour comprendre le poids du COSEC, il faut savoir que nous sommes la première structure du pays qui reçoit l’information sur tous les produits importés à travers le Bordereau de suivi des cargaisons. Pour comprendre le poids du COSEC, il faut se dire que le COSEC est actionnaire majoritaire de COSAMA SA qui fait la liaison Dakar Ziguinchor. Pour voir un peu plus le rôle du COSEC, il faut aussi comprendre le travail immense que nous faisons pour accompagner les importateurs qui le souhaitent à travers nos représentants à l’étranger notamment en Chine, Inde et Dubaï. A l’origine, c’est le COSEC qui avait financé la mise en place du système Gaindé de même que la constructions d’infrastructures comme la gare maritime, le ponton de Rufisque, l’entrepôt frigorifique de Saint Louis, Plusieurs sièges de Chambres de Commerce du pays etc.
Le poids du COSEC dans l’économie nationale est à la fois matériel et immatériel puisque nous défendons partout les intérêts de nos importateurs et exportateurs avec un professionnalisme clair parce que nous insistons sur la formation des cadres du secteur à travers le Centre Trainmar de Dakar qui est dans des locaux neufs construits par le COSEC.
4. Quel est l’état du secteur des transports maritimes de marchandises à l’importation et à l’exportation du Sénégal ?
Le transport maritime au Sénégal comme c’est le cas en Afrique est caractérisé par la forte présence des armateurs qui agissent dans le cadre de multinationales. L’Afrique n’a pas encore une flotte maritime capable de transporter les produits sortant de nos pays ou venant vers nos territoires. De même, le commerce intra africain ne représente que 16% contre 70% pour le commerce intra européen. Au Sénégal, nous avons les infrastructures portuaires et nous avons aussi des projets comme le port de Ndayane qui vont encore renforcer la place de notre pays comme hub sous régional. Nous avons aussi grâce à l’infrastructure terrestre gagné beaucoup en efficience depuis quelques années.
5. Le Cosec est confronté à la problématique de la facturation des services maritimes, notamment le fret et les prestations portuaires. Quelles sont les solutions préconisées ?
C’est toute l’Afrique unie qui doit faire des efforts pour davantage peser pour une maitrise des coûts logistiques et parler d’une seule voix face aux multinationales. A titre d’exemple, nous assistons depuis quelques mois à une hausse inquiétante des taux de frets des marchandises destinées à l’Afrique. Le COSEC a alerté au niveau africain et au niveau national, nous sommes en train de faire le point pour aider à la résolution de ce problème.
Nous avons eu depuis fin 2018, dans le cadre de séminaires inclusifs, à valider une étude sur les coûts de passage portuaires des marchandises. Ce document a été partagé et sert de base de travail pour aller dans le sens d’une rationalisation de frais. Récemment, dans le cadre d’un séminaire organisé par le Port Autonome de Dakar, cette question a été à l’ordre du jour et figure sur les points à traiter dans le cadre d’une commission coprésidée par le PAD et le COSEC.
La solution est à la simplification tarifaire et procédurale pour tenir compte des impératifs de compétitivité.
6. Vous avez anticipé sur le programme de « Relance agricole post-Covid-19’’ » lancé par le Président Macky Sall en lançant votre activité agricole dans la commune de Diass. Parlez-nous de ce projet ?
Le programme de relance agricole à Diass est inspiré par les initiatives du Chef de l’Etat qui, dans un contexte de COVID-19 a su jouer à la fois sur les quatre registres sanitaire, social, économique et sécuritaire. C’est en pleine crise liée à la COVID-19 que le Président Macky Sall a injecté 20 milliards de FCFA supplémentaires sur les 40 qui étaient prévus pour la campagne agricole. Cela nous a permis de créer les conditions de la résilience économique à, travers les records noté dans le secteur agricole.
A Diass, j’ai accompagné les jeunes et les femmes pour cultiver sur 50 hectares de l’arachide et de la pastèque. Cela a contribué à renforcer leurs revenus et surtout à ressusciter des vocations puisque toute la production d’arachide va être transformée par les femmes dans une approche chaine de valeurs.
Diass en plus de sa vocation urbaine irréversible doit, conformément au PSE Vert et aux urgences liées à la préservation des écosystèmes garder des espaces agricoles. C’est pour anticiper sur cette nécessaire combinaison que le programme de relance agricole a été initié cette année et les populations sont largement satisfaits.
Une fois aux commandes de la mairie, incha Allah, nous ferons largement plus dans ce domaine parce qu’il y va de l’équilibre de l’écosystème et de la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.
7. Vous êtes du département de Mbour où des populations réclament le départ de l’entreprise Auchan. Etes-vous du même avis ?
Je crois qu’il faut dépassionner le débat. A côté de Auchan, il est possible pour les nationaux de bâtir des structures comme Auchan et c’est là où se trouve le défi national. Pour rappel, ce groupe crée en 1961 avait juste un magasin avant d’ouvrir son premier supermarché en 1967 pour ensuite commencer à aller à l’international dans les année 1980. Le groupe Auchan faisait partie en 2017 des quinze premiers distributeurs mondiaux dans l’alimentaire.
Au Sénégal, dans les années 1980, nous avions déjà Sahm Priba détenu par feu Ndiouga Kébé sans compter Score, le réseau Sonadis et tant d’autres expérience. Je vois également que de plus en plus des nationaux créent des supermarchés pour aider dans la distribution.
Auchan doit nous pousser à suivre sa voie. Cette attitude conquérante me semble plus intéressante qu’un débat sur le départ de cette structure qui quoiqu’on puisse dire distribue largement des produits sénégalais. Il est vrai que nous devons veiller à ce que les conditions de distribution de ces produits se fassent au bénéfice des tous les acteurs.
8. Quelles sont les perspectives économiques pour le quinquennat du Président Macky Sall ?
Avec ce quinquennat, nous étions déjà bien partis avec le PAP 2 articulé autour du programme liggeyal euleuk avec les cinq initiatives, les 3 programmes sectoriels et les 5 accès universels.
Depuis la mise en place du PSE en 2014, le Sénégal a eu des taux moyens de croissance en dépassant les 6% contre 3,4% sur la période quinquennale antérieure. Cette croissance bâtie sur l’infrastructure, l’agriculture, les services et le commerce a été stoppée par le COVID-19 ce qui a nécessité le PAP 2A avec plus de ressources et un affinement de la stratégie pour renouer avec la trajectoire initiale du PSE.
Les perspectives, en dépit de la présence de la COVID-19 sont prometteuses parce que nous allons davantage mettre l’accent sur les conquêtes de souveraineté à la fois sanitaire, pharmaceutique, alimentaire, industrielle, touristique, numérique etc. grâce à plus d’intervention du secteur privé national qui est en train de bénéficier de plus d’accompagnement étatique.
9. Vous êtes candidat à la mairie de Diass. Quel est votre plan de développement local si vous êtes élus maire ?
Effectivement, je veux être Maire de Diass et politiquement et socialement ce souhait est légitime. D’abord lors du parrainage pour la présidentielle, le collecteur Mamadou NDIONE a déposé 70% des parrains du candidat Président Macky Sall contre 30% pour mes amis de la coalition. Deuxièmement ma candidature est portée par l’essentielle des forces vives de la Commune ainsi que les jeunes et les femmes.
Le projet est collectif et il s’agira sur la base d’une vision de bâtir ensemble le projet Diass Emergent articulé au PSE. Un Maire doit connaitre l’environnement global du pays et du Monde et pouvoir porter l’ambition d’anticipation pour avec les élus et les populations bâtir le développement local dans un climat apaisé.
J’estime que Diass doit pouvoir les 10 prochaines années jouer un rôle de premier plan dans le top 10 des communes du Sénégal. Il s’agira de mettre en avant une politique axée sur le renforcement du capital humain, la correction du gap infrastructurel et la création de conditions permettant d’avoir des emplois pérennes pour les jeunes et les femmes. Il s’agira aussi de veiller à une gestion rigoureuse et efficiente des ressources de la Commune que nous comptons porter au moins du simple au double voire au triple dès la deuxième année.
J’ai une vision pour Diass qui est contenu dans un livre dédié à cette localité que j’ai publié depuis 2013. En plus de cette vision, j’ai commandité une étude plus approfondie que je partagerai en primeur avec mes alliés le moment venu. Tout ceci fera l’objet de propositions claires que les populations pourront connaitre le moment venu. En attendant, je suis dans l’action quotidienne et l’implication sociale, économique et politique au quotidien à côté des populations.
La Rédaction

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